Réalisé par Pierre Perifel et Juan Pablo Sans.
Loup, Requin, Piranha, Serpent et Tarantule pensaient enfin pouvoir mener une vie honnête après avoir vaincu le redoutable Professeur Rupert Marmalade IV. Mais les choses ne sont pas aussi simples qu'ils l'imaginaient ; le monde ne semble pas accueillir à bras ouverts cette ancienne bande de voleurs. Malgré tous leurs efforts, ils ne trouvent pas de travail car personne ne leur fait confiance et ils n'ont jamais occupé d'emploi stable. Et comme si cela ne suffisait pas, de nouveaux crimes sont commis, et il semblerait que la bande soit impliquée. Quelqu'un essaie-t-il de les piéger ? Sur les conseils de sa petite amie Diane, gouverneure, Loup tente de retrouver les véritables coupables avec ses amis pour prouver qu'ils sont désormais des gens bien. Mais une mauvaise surprise les attend…
À sa sortie en salles en 2022, *Les Bad Guys* a reçu un accueil assez positif. Ce film de braquage animalier, adapté des romans d' Aaron Blabey , n'a peut-être pas cartonné au box-office, mais ses recettes ont suffi à lancer une franchise. Netflix a ensuite diffusé deux courts métrages, qui, sans atteindre le niveau du film sorti en salles, n'en étaient pas moins divertissants et ont permis de patienter. L'attente est enfin terminée avec la sortie de * Les Bad Guys 2*, la suite, qui reprend directement après les événements du premier opus. Avant la sortie du film, la curiosité était palpable quant à l'histoire que le réalisateur Pierre Perifel nous réservait. Après tout, le premier opus racontait en grande partie comment des personnes, autrefois mauvaises, tentaient de se racheter. Un sujet bien plus intéressant que les productions habituelles des grands studios américains, car il abordait principalement la question de l'influence des autres sur notre identité et de la possibilité de devenir quelqu'un d'autre. Le problème, cependant, résidait dans la rédemption finale des cinq amis, une rédemption qui n'est possible qu'une seule fois. Ils n'étaient donc plus autorisés à exercer leurs activités criminelles. Les courts métrages contournaient ce problème en proposant une simple préquelle. Avec ce deuxième opus, une autre approche a été trouvée pour conserver l'élément du braquage sans dénaturer le premier film. Cette méthode fonctionne plutôt bien, même si l'histoire est légèrement moins marquante.
Ce manque de profondeur a été compensé par une surenchère d'autres aspects. Certes, même dans Les Bad Guys, le braquage en lui-même était assez absurde, dépassant largement les attentes d'un film de braquage en prises de vues réelles. Mais dans Les Bad Guys 2, ils visent encore plus haut, transformant le vol obligatoire en un spectacle grandiose. D'un côté, c'est impressionnant ; il faut reconnaître l'ingéniosité de l'idée. Cependant, le résultat est un peu trop grandiose et relègue les personnages au second plan. Et pourtant, ce sont eux qui constituent le véritable cœur de la franchise. C'est tout simplement un plaisir de passer du temps avec ces individus, tiraillés entre leur talent inné pour le vol et leur désir d'être acceptés. Et bien sûr, leurs interactions, tantôt en équipe, tantôt conflictuelles, sont hilarantes. Là où le film brille véritablement, c'est dans ses visuels. C'était déjà l'un de ses points forts lors de sa précédente sortie ; DreamWorks Animation ( Dog Man ) avait ravi le regard avec des images charmantes et des designs ingénieux, démontrant à ses concurrents en images de synthèse toute la personnalité que cette technique peut insuffler – nombre de films d'animation de ce genre se ressemblent tout simplement trop. Les Bad Guys 2 s'inscrit dans cette lignée, mais affine la technique, expérimente différents styles et met en lumière les possibilités de ce médium. D'autres films d'animation des grands studios ont investi des sommes bien plus importantes, misant sur un mélange d'effets spéciaux spectaculaires et de réalisme méticuleux. Et pourtant, il y aura peu de films cette année aussi captivants visuellement que celui-ci.
VERDICT
-
« Les Bad Guys 2 » raconte les difficultés de cinq anciens criminels à se réinsérer dans la société. L'intrigue est un peu moins captivante que celle du premier opus, mais elle reste drôle. Cependant, le film a progressé sur d'autres points, notamment au niveau des effets visuels, qui sont très impressionnants.