Death Game (Choueki Kazuyoshi - Shakai no Gomi desu kedo Kansha Shite Kuremasu ka) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu quatre tomes à ce jour aux éditions Hakusensha. Quinze criminels emprisonnés pour des crimes graves au 8ème pénitencier de Kanto ont été choisis comme sujets de test pour une certaine expérience. Ceux qui réussiront l'expérience seront récompensés par un « pardon total » et Kusunoki, un ancien détective de police, a accepté de se joindre à l'expérience pour obtenir cette récompense afin de pouvoir prouver qu'il a été faussement accusé du meurtre pour lequel il a été emprisonné. En clair, les détenus sont amnistiés et libérés sans inculpation s'ils peuvent accomplir « une bonne chose par jour » chaque jour pendant trois mois. Naturellement, il ne peut pas y avoir de règle aussi simple, et si quelqu'un commet des violences contre des citoyens ordinaires ou ne parvient pas à réaliser « une bonne chose par jour », une des 15 personnes soumises au même test mourra au hasard. Un nouveau suspense de panique sociale présenté par Arata Miyazuki de « Perfect Crime », « Signal 100 » et « Massacre Happy End » !

L'histoire parle d'un jeu de mort, mais il est normal que des histoires comme celle-ci aient beaucoup de personnages avec des personnalités détestables. En fait, le personnage principal est beau non seulement par son visage mais aussi par sa personnalité, ce qui contraste avec le reste des participants. Le programme de réhabilitation n'est qu'un nom et, pour une raison quelconque, le directeur, qui déteste les criminels, dispose d'un pouvoir étrange et y fait même obstacle en imposant des règles inhumaines et déraisonnables. En plus, ils élaborent des règles qui ne servent qu'à des conflits internes, sans réelle intention de les réhabiliter, et en plus, ils les font travailler dans une maison de retraite dans le cadre de leur mission, alors ils commencent à faire du bruit encore et encore devant des personnes âgées, du personnel et des enfants dont ils ne savent rien, et commettent même des meurtres. De plus, lorsque quelqu'un vous remercie, la puce implantée dans votre cerveau vous donne un stimulus comme signal pour terminer la course, donc si une personne moyenne vous remercie sans rien savoir, la personne en face de vous deviendra soudainement angoissée et fera des histoires, créant une situation effrayante. Même si vous essayez d'obtenir quelque chose en retour, cela ne fonctionne pas, et si vous ne voulez pas vraiment aider, l'IA vous rendra un jugement invalide, ce qui est une règle terrible.  Cela amène les détenus à se demander s’ils le pensaient vraiment lorsqu’ils essayaient d’aider. Kunosuki s'en inquiète et arrête ses actions, mais c'est impossible dans une situation où il mourra s'il ne reçoit pas de gratitude une fois par jour, et on ne peut que se demander si ses doutes sont un élément nécessaire à la réhabilitation. De plus, il n'y a aucune explication de la part de la police sur cette règle, et même si les prisonniers sont remerciés, ils ne réussiront pas l'examen, il est donc déraisonnable qu'ils se précipitent pour résoudre le mystère.  La combinaison d’un jeu de mort irrationnel et d’un programme de réhabilitation de la police ne manque pas de piquant. C'est la première fois que nous lisons un manga en France de Motoi Tanaka, et il est vraiment doué en dessin.