La Grand-Place est chaque année bondée de spectateurs pour l'Ommegang, une procession traditionnelle séculaire qui a lieu chaque année en juillet à Bruxelles, en Belgique. Ommegang signifie « promenade » en vieux flamand. À l'origine, les Ommegang étaient des processions religieuses au cours desquelles des reliques ou des images vénérées étaient transportées le long d'un itinéraire prescrit pour marquer un jour saint particulier. « Ommegang » est devenu un terme générique pour les différents défilés et cortèges médiévaux célébrés aux Pays-Bas et dans le nord de la France. Ceux-ci se caractérisaient par la combinaison de dévouement religieux et de participation laïque de guildes, d'artisans et d'autres groupes civiques. L'Ommegang bruxellois d'aujourd'hui est dénué de toute connotation religieuse et se concentre plutôt sur le patrimoine et le folklore locaux. La tradition de l'Ommegang bruxellois consistait initialement en une procession (le dimanche précédant la Pentecôte) commémorant l'acquisition « miraculeuse » par Bruxelles d'une sculpture de la Vierge Marie provenant de la cathédrale d'Anvers en 1348. La procession se déroulait à l'origine sous le patronage de la guilde des arbalétriers et de l'église Notre-Dame du Sablon, où se trouvait la statue. Le site web de la Société royale de l'Ommegang Oppidi Bruxellenis propose un résumé utile du miracle de la statue de la Vierge Marc. L'Ommegang, éblouissant et coloré, est une évocation historique d'une procession organisée en 1549 pour commémorer la « Joyeuse Entrée » de l'empereur Charles Quint (sa première visite officielle et pacifique) à Bruxelles. En 1549, Charles Quint, son fils Philippe, duc de Brabant, et ses sœurs, Aliénor d'Autriche, reine de France et Marie de Hongrie, ont tous regardé les représentants des métiers de la ville et d'autres secteurs défiler dans les rues de Bruxelles et autour de la Grand-Place. Aujourd'hui, la Société royale de l'Ommegang Oppidi Bruxellenis continue d'évoquer cet événement séculaire, avec plus de 1 400 artistes défilant sur la Grand-Place.

Au fil des siècles, cette tradition s'est quelque peu affaiblie, mais depuis l'indépendance de la Belgique en 1830, la fête a retrouvé son caractère typiquement belge. L'Ommegang moderne est si populaire qu'il est devenu un événement payant, avec des places assises en tribune sur la place centrale. En 1930, les préparatifs de l'Ommegang battent leur plein lorsqu'un des personnages principaux est assassiné par un carreau d'arbalète. Les organisateurs découvrent le corps eux-mêmes et craignent que l'enquête policière ne vienne entraver le déroulement du cortège. Avec l'aide du journaliste Stan Stanislas qui promet d'élucider l'affaire, le corps est temporairement dissimulé. Lorsque des événements plus graves surviennent ensuite – incendie criminel, chevaux de parade empoisonnés –, il semble que l'affaire soit plus grave qu'un simple incident et la police intervient. Grâce à un coup monté, le journaliste du Patriote Belge devient soudain le principal suspect et est incarcéré. Les criminels qui en veulent à l'Ommegang semblent désormais avoir les coudées franches. Mais ils se trompent : le journaliste, à la Tintinité, parvient à s'échapper et à résoudre l'affaire. Cette bande dessinée est magnifiquement dessinée et dresse un tableau mêlant habilement fiction et réalité. Le dossier dans cette bande dessinée en dit également plus sur l'Ommegang, ce qui constitue également de très belles informations supplémentaires que les historiens parmi nous aimeront lire !