![]() Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 06 Mars 2025 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario : Charlotte Bousquet Depuis que son regard a croisé celui de Sanjay, Maeva ne pense plus qu’à lui. Et lorsqu’au détour d’une rencontre fortuite, puis d’une conversation initiée par son amie Inès, l’objet de son désir semble aussi s’intéresser à elle, Maeva flotte. Mais voilà, l’amour n’est pas un chemin balisé et certains moments sont parsemés de doutes… Paru dans la collection Poéstrip, qui propose de courts romans graphiques narratifs au départ de poèmes classiques, Un message de trop explore l’intensité des premières amours adolescentes en lien avec le poème Je me brule et me noie de Louise Labé. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance . Elle écrit ses poèmes à une époque où la production poétique est intense. Sa culture est aussi celle de la Renaissance italienne. Elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque. Elle est très rebelle déclarant qu'elle voulait voir les femmes « non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes » . L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour (dans lequel Jean de La Fontaine a trouvé le sujet de l'une de ses fables), de trois Élégies et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion. Elle murmure, gémit, souffre et pleure : « Crier me faut mon mal toute la nuit ». Cette collection Poéstrip a le désir de donner vie à la poésie, d’en raviver l’essence. C’est ambitieux, mais ce titre qui parle de l’émoi amoureux, de ses emportements, de ses doutes, du rôle des ami(e)s et des compétitions remplit sa mission. C’est doux, bien écrit, et lire le poème à la suite du récit principal permet vraiment de l’éclairer d’une manière différente. Le format de Poéstrip propose ainsi l’inspiration poétique à la fin, avec des notes des créateurs ainsi que des explorations graphiques, ce qui sont des ajouts intéressants. Ce qui bloque toutefois un peu ici, c’est le style d’illustrations de Joseph Kai. Les visuels plus sobres, la forme des visages, des corps, peuvent paraître un peu simple. C’est souvent la difficulté des œuvres graphiques : si on n’adhère pas au style des créateurs, c’est plus compliqué. VERDICT-Louise Labé se moque avec légèreté de l'amoureuse qui soupire en elle - même : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie». Une variation graphique intéressante, malgré un style de dessin un peu sobre. |