Alors que Paris est secouée par la pluie et les intrigues, Ric Hochet se retrouve mêlé à une affaire où les cadavres tombent avec une précision troublante. Dead Sugar est une femme mystérieuse qui tue ses victimes les unes après les autres avec une boisson mortelle. Plus troublant encore, toutes ses victimes sont des criminels. Elle contacte Ric Hochet via une émission de télévision en direct. Nadine, la petite amie de Ric, se retrouve également impliquée dans l'enquête sur la meurtrière Dead Sugar. Ah oui, la Porsche de Ric est encore détruite. Quelle surprise !

Un nouvel ennemi fait son entrée dans la série : une femme au visage découvert, élimine les uns après les autres des acteurs de la pègre. Sorte de Batman des temps modernes, elle justifie ses actes au nom d'une justice impuissante : celle de la loi et dont Ric est le parangon. Le scénario est un festival de fausses pistes brillantes et de rebondissements inattendus, typiques de l'art de Zidrou. Le lecteur est constamment mis au défi de démasquer l'assassin avant que Ric Hochet ne le fasse. L'idée est très intéressante, d'autant plus que Ric - à quelques pages de la fin - se met à pencher lui aussi du "côté obscur". Mais tout cela va très vite, au point que, le tome arrivant à la fin de ses 44 pages, la belle Dead Sugar disparait sans même avoir été ne serait-ce qu'un peu poursuivie par monsieur Hochet. Un trouble ennemi qu'on retrouvera dans les tomes à venir tel Olrik dans Blake et Mortimer ? Peut-être, mais à raison d'un tome tous les 18 mois voire 2 ans, il ne faudra pas être trop pressé. Il est amusant de voir Ric grogner dans les transports en commun ou être dépité à l'idée de signer des autographes. Van Liemt confirme qu'il est le dessinateur idéal pour cette relance, réussissant un équilibre délicat entre héritage et modernité. Le trait reste clair, lisible et dynamique, respectant l'école de la Ligne claire chère à la série originale. Les personnages ont conservé leurs caractéristiques reconnaissables.  Le dessin s'assombrit pour servir le thriller. Les jeux de lumières et d'ombres sont plus marqués dans les scènes d'enquête nocturne ou les lieux clos, créant une ambiance de suspense palpable. Van Liemt utilise des cadrages cinématographiques pour accentuer la tension et le danger.