Barakamon est une série en dix-neuf tomes publiée au Japon aux éditions Square Enix. “Barakamon” est une expression du sud du pays qui signifie “avoir la pêche”. La série met en scène Seishu Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, qui collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishu est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone ! Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée …

Bienvenue à nouveau sur l'île, voici le premier nouveau volume de Barakamon en 4 ans et 7 mois ! Quelques mois se sont écoulés depuis que Handa a ouvert son cours de calligraphie, et une atmosphère paisible s'est installée dans le village. Mais Handa a désormais un smartphone, Hiroshi est habitué à Tokyo et Naru porte des chaussures ! Rien de spécial à priori, mais chaque jour qui passe, nous changeons et évoluons un peu. La comédie très populaire s'est conclue avec son 18e volume en 2018 au Japon mais finalement un nouveau tome à vu le jour en 2023 après le succès de l'anime ! C'est amusant et rassurant de lire sur des gens qui n'ont pas de grands événements à venir, mais qui vivent simplement leur vie quotidienne normalement et les chérissent, afin que le lecteur puisse facilement se projeter en eux. C'est très agréable de voir tous ces personnages se porter à nouveau bien ! Ils vivent leurs journées sans qu'il se passe grand chose, jouent, parlent, pensent un peu au présent et au futur, font de nouvelles découvertes et s'en sortent. Leur vie ne change peut-être pas radicalement, mais Handa-sensei et Naru nous montrent de manière condensée que c'est la meilleure chose qui soit. Le tome 19 de Barakamon s'inscrit parfaitement dans la lignée de ce manga feel-good : une bouffée d'air frais et un concentré de bonne humeur. Satsuki Yoshino continue de nous immerger avec douceur et humour dans le quotidien attachant de l'île de Nanatsutake et de ses habitants hauts en couleur. Seishû, ke jeune calligraphe continue de s'intégrer de plus en plus à la vie de l'île. On le voit s'occuper de son potager, acheter de nouveaux meubles, des activités simples qui soulignent son évolution et son attachement à ce nouvel environnement. Toujours pleine d'idées, Naru a un nouveau projet en tête : offrir à Maître Handa l'opportunité de réaliser une calligraphie à grande échelle, allant au-delà de son rôle d'enseignant. Bien sur, tout le village se mobilise pour soutenir l'idée de Naru, témoignant de la cohésion et de la chaleur humaine qui caractérisent Nanatsutake.  On suit également les changements dans la vie des autres habitants. Le départ du père de Miwa pour la pêche au long cours et l'arrivée de nouveaux élèves à l'école de calligraphie apportent de nouvelles dynamiques au sein de la communauté. On a également des nouvelles d'Hiroshi à Tokyo, qui poursuit son apprentissage. Le style de Satsuki Yoshino reste reconnaissable et efficace. Les personnages sont expressifs, les décors naturels de l'île affichent une simplicité charmante, et l'ensemble dégage une atmosphère douce et chaleureuse.