Nous sommes en l'an 9 de notre ère. L'empereur Auguste règne en maître sur l'Empire romain. Le sénateur Alix est en route pour la légendaire Atlantide. Il est persuadé que l'Atlantide existe réellement et qu'elle n'est pas qu'une chimère. Sur le chemin de cette destination finale, il rencontre son fils Titus. Titus, quant à lui, a grandi et est même devenu officier de Tibère (qui succédera plus tard à l'empereur Auguste). Le frère de Tibère, le général Drusus, est mourant. Il a été atrocement blessé lors d'un affrontement sanglant avec des tribus germaniques au nord du Rhin et de l'Elbe. Livie, la mère sournoise et avide de pouvoir de Drusus et de Tibère, veut que Tibère se venge de la mort de son frère. Elle veut que Tibère reprenne la hache de guerre contre les tribus germaniques. Mais Tibère est beaucoup trop superstitieux pour cela. Il ne veut pas subir le même sort que son frère Drusus. Livie a une grande crainte. Si Tibère venait à mourir, Titus, fils d'Alex, deviendrait le nouvel héritier de l'empereur Auguste. C'est pourquoi Livia ne veut rien d'autre qu'éliminer Alix et son fils Titus. Alix tombe dans une embuscade et est enlevé par un groupe de barbares. Le très jeune Arminius, fils du chef chérusque, en est témoin.

Ce spin-off a su nous séduire dès le début en 2012. Le dessin de Thierry Démarez est beaucoup plus réaliste, moins statique, plus virtuose en somme. Les combats sont plus " vrais ", lire : gores. Les visages sont parfois photoréalistes. Avec la figure d'ennemi sournois et hostile de Livie, c'est vraiment une valeur ajoutée. Dans ce volume, il y a particulièrement de nombreuses scènes de bataille complexes, mais il dépeint également des fragments difficiles comme les funérailles de Drusus de manière particulièrement forte. Le scénario de l'album précédent était chargé en éléments mythologiques, cette fois-ci la scénariste Valérie Mangin tient plus fermement les rênes de l'histoire. Le nom de l'Atlantide apparaît quelques fois, mais heureusement (pour l'instant ?) ce n'est qu'une note secondaire. La scène par laquelle commence le classique hollywoodien Gladiator constitue le final de cet album. Le massacre de la bataille de la forêt de Teutoburg est raconté en quelques images sur la toute dernière page. Il y a eu plus de vingt mille victimes romaines à ce moment-là. Cette défaite serait également la raison pour laquelle les légions romaines n'ont jamais cherché à s'étendre plus à l'est du Rhin.