Paul Château-Têtard, vieux garçon et fils a maman de 45 ans, vit avec sa mère, Adélaïde, dans un splendide hôtel particulier. Adélaïde, en fauteuil roulant depuis un accident de chasse, y règne telle une reine, entourée de son petit personnel et de son fils unique chéri. Adélaïde souhaite tout le bonheur de son fils, bien qu'aucune femme ne sera assez bien pour elle. Mais quand Paul s'entiche d'Ava, une guichetière légère et un peu intéressée par la situation de Paul, Adélaïde devient encore plus acariâtre que d'habitude et se met en tête de faire suivre la jeune femme, aussi énergique que menteuse. Hors, il se trouve que le détective choisi ne résistera pas au charme d'Ava et elle au sien. Le joli petit couple saura-t-il être assez discret et malicieux pour ne pas se faire repérer ?

L'une des qualités de cette comédie, c'est son humour burlesque, presque cartoon. On apprécie aussi l'intonation guillerette de la voix-off qu'on entend tout le long du film et qui fait sortir celui-ci des standards de la comédie française. Grâce a ça, les cabotinages de Josiane Balasko et Philippe Katerine passent parfaitement. Ils s'amusent et ça se voit. À côté, l'histoire d'Ava et Jérôme prend une tournure romantique, au rythme des situations rocambolesques dans lesquels ils se retrouvent. La scène du concert de musique classique est hilarante : Ava est nue dans un étui de contrebasse et Adélaïde finit la scène encastrée dans un piano a queue, passant, de plus, pour une folle aux yeux du public. Tout est farfelu dans ce vaudeville (à commencer par son générique) qui illustre clairement la déconnexion de la réalité des ultra-riches et les difficultés plus ou moins avouées rencontrées par certains à se mêler aux autres, a fortiori quand ils ne font pas partie de la même classe sociale.