L'histoire prend place à Londres en 1888.  La ville est plongée dans la peur, depuis que Jack L'Eventreur sème la terreur dans le quartier de Whitechapel.  Chaque nuit, il assassine et mutile ses victimes avec une rage extrême. Très méticuleux, il ne laisse aucun indice pouvant amener les enquêteurs à remonter sa trace. Mais les apparences ne sont pas vraiment ce qu'elles semblent être : Les victimes de Jack sont en réalité des démons ! L'ennui, c'est qu'une fois mort, ils reprennent une apparence tout ce qu'il y a de plus humain. Mais voilà notre combattant de l’ombre obligé d’affronter la pire des abominations : Hyde, l’homme de main de Sir Roger Wise, qui s’est  injecté le sang d’un hôte pour se transformer en une créature à la force colossale.

Difficile donc de démêler le vrai du faux dans cette étrange réinterprétation de l'histoire de Jack l'Eventreur, qui se parcourt sans déplaisir, et qui offre un dessin tout en rondeurs mais terriblement gore. Cependant, certains personnages n'échappent pas à la caricature, et il est facile de découvrir la réelle identité de Jack. Une paire de lunettes n'est pas vraiment un déguisement crédible. Cela marche peut être pour Superman, mais beaucoup moins dans Hell Blade. Pourtant, le personnage semble receler encore des zones d'ombres insoupçonnés,  et la dernière partie de ce manga, qui conclut la série, se montre pour le moins déconcertante. Nous apprenons en réalité que les forces en présence mènent une lutte intestine depuis des millénaires. Le patchwork est d'une rare confusion, et il est bien délicat de comprendre où a voulu nous emmener l'auteur. Et que dire de l'épilogue qui se termine en plein milieu d'un combat ?