Darling in the Franxx est une série en huit tomes publiée au Japon aux éditions Shueisha. Dans un futur lointain, la Terre est presque entièrement détruite. L'humanité est obligée de se réfugier dans des forteresses mobiles, appelées plantations, pour se protéger des bêtes géantes connues sous le nom de Kyoryu. Les Franxx constituent la seule arme contre les monstres dangereux qui attaquent régulièrement les colonies humaines. Il s'agit de puissants robots de combat, pilotés par un homme et une femme. Autrefois considéré comme un enfant prodige, Hiro, le candidat pilote des Franxx, est sur le point d'être réformé car il ne peut pas établir de lien avec une partenaire et ne peut donc pas piloter un des robots de combat. Mais tout change lorsqu'il rencontre dans la forêt de la plantation protégée une mystérieuse fille à cornes qui se présente sous le nom de Zero-Two. Elle est connue pour la mort de ses partenaires après seulement quelques missions. Pourtant, Hiro semble particulièrement compatible avec elle.

Darling in the Franxx" se dirige inévitablement vers sa conclusion, après tout, il n'y a que le huitième volume de la série publiée en France par Delcourt Tonkam devant les fans et les lecteurs. Ce qui est intéressant et assez inhabituel, c'est que plus on avance dans les bois, plus les différences entre la bande dessinée en question et la série animée sont grandes. Le final sera également très différent, mais il faudra attendre la mi-juin pour cela, car c'est à ce moment-là que sortira le dernier volume. En attendant, jetons un coup d'œil à l'épisode sept pour voir ce qui se passe dans l'histoire du combat entre les Franxx et Kyoryu. Ce qui frappe d'emblée, c'est la couverture invitante du manga qui, à la manière d'une carte à jouer, présente les deux protagonistes sous deux visages différents. Un symbole de la lutte entre le bien et le mal. Il est intéressant de noter qu'à l'intérieur, vous trouverez une version non censurée de cette illustration, pour les fans d'ecchi. Ecchi qui, soit dit en passant, est présent ici depuis le tout début et n'est pas différent aujourd'hui. Vous trouverez quelques "moments" et ne vous étonnez pas que la plupart d'entre eux soient introduits de force. C'est le charme de cette série. En plus de cela, cependant, vous obtenez ce qui est le plus fort dans l'histoire, à savoir quelques duels spectaculaires, mais aussi des dilemmes plus terre-à-terre et personnels des protagonistes. Même si nos jeunes héros se sont retrouvés au milieu d'un combat pour plus que leur survie, même si la princesse Kyoryu plonge ses mains de plus en plus profondément dans des zones qui étaient jusqu'à présent sûres pour eux, ils restent des gens ordinaires. Ils ont toujours leurs préférences et leurs antipathies, leurs amours et leurs conflits. Le résultat est le septième volume mouvementé de la série. Jusqu'à présent, les auteurs se sont généralement consacrés soit aux combats, soit aux relations humaines. Cette fois-ci, c'est un peu différent : le lecteur trouvera un peu de ceci et un peu de cela au milieu du volume, ce qui peut être très attrayant pour lui. Une surabondance de l'un ou l'autre élément n'est pas souhaitable, et la juste proportion a été maintenue ici. Ainsi, d'une part, nous pouvons suivre des duels de mechas et des batailles spectaculaires, et d'autre part, nous avons l'occasion d'observer les dilemmes - le plus souvent amoureux - qui affectent la répartition des forces de Franxx. C'est certainement un plus, d'autant plus que les auteurs reviennent sur le passé de certains personnages, ce qui nous permet de connaître leurs motivations et les origines de leurs conflits. Une telle profondeur dans ce titre est certainement à saluer dans le septième volume, car il n'y en a pas beaucoup.

Ce qui est différent, c'est le "fan service"... il n'en a jamais manqué, alors il n'en manque pas non plus cette fois-ci, et entre autres choses, les scènes lesbiennes sont habillées de mots magnifiques et lourdement pathétiques prononcés par les héroïnes. Si vous adhérez à une telle convention, vous serez envoûté. Si vous ne l'êtes pas, vous n'aurez qu'à regarder les dessins. Et ceux-ci, il faut le dire, sont vraiment fous par endroits. Kentaro Yabuki a du talent et il faut avouer que nous aimerions bien jeter un coup d'œil à son artbook, car même les premières illustrations prouvent qu'il sait manier le trait et créer des images impressionnantes et évocatrices. Le septième volume se distingue en grande partie par ses dessins et nous n'avons pas peur d'avancer la thèse selon laquelle le manga avec ses œuvres est encore plus impressionnant que la version animée de cette série. Il convient toutefois de rappeler qu'il ne s'agit pas d'un manga particulièrement riche en intrigues profondes ou en personnages élaborés. Le septième volume est efficace et prend de l'ampleur au fil du temps, mais il s'agit toujours d'un titre strictement divertissant, destiné à nous amuser un moment, et non à "sauver le monde".