Gretchen a découvert que Charlotte manipulait Aurélien au travers d'une poupée vaudou. Elle rompt cette malédiction et espère ainsi libérer les âmes qu’il détient (dont celle de sa mère). Il n’en est malheureusement rien : ayant goûté au pouvoir et à la puissance des démons, Aurélien décide de rester le démon Baphomet et de jouer les âmes qu’il possède au sabbat. Ce sabbat est un sport dans lequel s’affrontent des sorcières placées sous le sponsoring d’incube ou de succube, seuls habilités à posséder des âmes. Cette information nous est habilement donnée par la page de garde du journal « The Hells Economics » qui ouvre l’album. Le gros titre du périodique étant un résumé de la situation, vous n’aurez pas besoin de relire l’album précédent pour apprécier pleinement le dernier volume de cette aventure.

Ce sixième et dernier album clôture cette histoire originale avec toujours autant d'imagination. On se régale toujours autant à suivre les différents personnages et ce monde démoniaque interférant sur la vie des humains. Cette fois, l'action ne se passe pas dans le parc d'attractions mais principalement dans l'arène de jeu pour le Sabbat. Chaque sorcière est sponsorisée par un démon. Le démon gagnant remportera la direction de Zombillénium et possèdera les milliers d'âmes qui y sont enfermées. Nos cinq concurrentes, montées sur leur balai, sont loin de jouer au quidditch : tous les sorts sont permis pour remporter la victoire et la direction du parc d'attractions. Cette compétition est l’occasion pour l’auteur Arthur de Pins de pousser un peu plus loin son art du découpage qui avait évolué au tome précédent. Maintenant, les cases sont dans tous leurs états : étalées sur deux planches, découpées en séquence, ou se laissant déborder par l'action des protagonistes. Bref, l'auteur redouble d'ingéniosité pour un final explosif et toujours plus d’immersion du lecteur dans l’action. Une très belle façon de conclure une série qui est d'or et déjà un classique.